lundi 29 novembre 2010

7 heures de travail

... pour trois pages de texte. C'est bien beau d'assassiner des personnages, mais faut savoir le faire de la bonne façon et ce n'est vraiment pas évident. Aujourd'hui, l'hécatombe se poursuit...

dimanche 28 novembre 2010

Noël avant l'heure

 Filles de Lune est en réimpression outre-atlantique en dépit d'un tirage initial qui m'avait effrayée... Ça augure bien pour ma visite de la semaine prochaine :)

Vous aimez la polémique?

Je me suis dit que je l'alimenterais un peu en ce beau matin frisquet avant de retourner à mon ... de manuscrit qui me donne du fil à retordre.

En faisant le tour des blogues ce matin, je suis tombé sur un Xe commentaire concernant les qualités des Chevaliers d'Émeraude. Je vous arrête tout de suite, ceux qui croient que je suis sur le point de m'élancer dans une éloge ou un massacre de la série, je n'en ai nullement l'intention. Et le fait que je publie chez Mortagne n'a rien à y voir, quoi que vous en pensiez. Seulement, ce que j'ai à dire ne concerne pas l'aspect littéraire de l'oeuvre. Ça relève du côté pratique et ça touche beaucoup d'auteurs... Si vous voulez mon opinion sur la série, il me fera plaisir de vous la donner, en privé.

Cette série a deux qualités, que l'on passe volontier sous silence dans le milieu de la littérature québécoise, surtout le milieu de la littérature de genre, parce que ça fait l'affaire de beaucoup de gens de ne pas «voir». C'est tellement plus facile de se fermer les yeux...

Primo-2.5 millions de livres vendus. Pas 50 000, 250 000 ou même un million. Non, 2.5 millions. Les Chevaliers, n'en déplaisent aux tenants de la littérature de genre avec un grand L et un grand G, ont fait lire des milliers de jeunes qui se sont rendu compte avec fierté qu'ils étaient capables de lire en entier un bouquin de 500 pages. J'entends encore les «500 pages écrits en gros caractères et très aérés» de certains... Ouin, pis? Le jeune, lui, il voit 500 pages. Point. Il est fier, il a réussi et c'est tout ce qui compte. Puis, il en lit un autre et un autre, et un autre encore, pour finalement en lire 12. 12! Il sait maintenant qu'il peut lire une série entière sans se décourager. Ceux qui ont des enfants en âge de lire de gros bouquins comprendront ce que je veux dire. C'est hyper important dans le cheminement du jeune pour son avenir de lecteur.

Et il en est de même pour nombre d'adultes. Avez-vous une idée de la quantité de nouveaux lecteurs adultes que Anne a générés? Des dizaines de milliers. Des gens qui ne lisaient pas ou peu, des gens déçus de ce que les écrivains leur proposaient, des gens qui n'arrivaient pas à «embarquer» dans une histoire jusqu'à la fin, des gens qui n'aimaient pas la fantasy, et combien d'autres encore. 90% de ces adultes lisent encore aujourd'hui et une large portion sont même devenus de grands consommateurs de livres. Beaucoup sont tellement heureux de s'être réconciliés avec la lecture qu'ils n'empruntent plus les livres à la bibliothèque, mais les achètent. Parce qu'ils les chérissent. Et les prêtent, les faisant ainsi découvrir, parce qu'ils les ont aimés.

Vous croyez que ça rapporte à qui tout ça en bout de ligne? Seulement à Anne? Ben oui, cachons-nous la tête dans le sable encore un peu! Ça nous va tellement bien ces oeillères... J'ai des p'tites nouvelles pour vous, ça rapporte à tout les écrivains, peu importe ce qu'ils écrivent et le genre qu'ils écrivent. Vous pensez vraiment que tous ceux qui ont lu les Chevaliers ne lisent que du Anne? (yeux au ciel) Non. Ils se sont ouvert à l'univers immense de la lecture et des livres. Plusieurs ont même abandonné l'auteur depuis un moment déjà, comme ont le fait tous avec des auteurs qu'on a aimé, à un moment ou à un autre. Pour diverses raisons. Parce qu'on évolue en tant que lecteurs, parce qu'on n'aime plus le genre, parce que notre vie a pris un autre tournant. etc... Ils se sont alors tournés vers qui vous pensez? Et ne me dites pas qu'ils ne lisent que des histoires «simples» comme celle des Chevaliers. Il suffit de jaser avec des lecteurs dans les Salons du livre pour le comprendre. On bénéficie tous, en tant qu'écrivains, de l'engouement et de la vague soulevée par les Chevaliers. Tous. Ne serait-ce que parce qu'elle a fait LIRE des milliers de personnes.

Vous vous trouvez génial en tant qu'écrivain? (J'en connais comme ça.) Grand bien vous en fasse. Mais êtes- vous capable de soutenir l'attention d'un lecteur pendant 12 tomes? Sans qu'il abandonne en cours de route? Le réussir avec 3 ou 4 tomes, c'est une chose. Avec 12, c'est autre chose, ne vous en déplaise. Et les Chevaliers ont réussi ce tour de force. Combien parmi nous peuvent en dire autant? C'est une chose de raconter une histoire, c'en est une autre de la faire apprécier d'autrui...

2 ème point: Une série comme les Chevaliers, ça rapporte à l'éditeur. Beaucoup. Et que croyez-vous que l'éditeur fait avec tout cet argent. Qu'il le met dans ses poches? Non. Quand il n'est plus nécessaire d'investir massivement pour promouvoir une oeuvre, il est alors possible d'utiliser les fonds pour faire connaître de nouveaux auteurs ou prendre sous son aile des auteurs déjà établis. C'est ce que Mortagne a fait. J'en ai bénéficié, comme plusieurs autres sur la bloguosphère. Comme plusieurs dans l'avenir également. Il serait dommage, et surtout égoïste, de l'oublier.

Mon grain de sel.

dimanche 21 novembre 2010

J'ignore...

... combien coûte une révision linguistique de qualité. Ce que je sais, par contre, c'est que ce doit être drôlement cher parce qu'il y a tout un tas de maisons d'édition qui donnent l'impression de passer outre à cette étape quand on se plonge dans leurs publications... Triste constat.

jeudi 18 novembre 2010

J'ignore quand ...

... je terninerai ce 5e tome, mais croyez-moi, l'attente en vaudra drôlement le coup! Je n'ai jamais été aussi fière de mon imagination débordante : )

jeudi 11 novembre 2010

La nouvelle du jour...

... me vient de Michel J. Lévesque que je remercie infiniment. Il a fait ma journée!!!!!!!!!!!!!! Le premier tome des Filles de Lune est 16e au Palmarès jeunesse de la Fnac. Pincez-moi ;)

mercredi 10 novembre 2010

vendredi 5 novembre 2010

Question de prix

J'ai discuté avec plusieurs libraires de différentes régions du Québec dans les deux derniers mois et la majorité me faisait part d'un phénomène de plus en plus répandu chez les éditeurs, soit les prix des bouquins qui ne cesse de monter alors que le contenu reste le même au niveau du nombre de mots ou même pire, diminue. Je ne nommerai pas d'exemples parce que je risque de me faire arracher la tête par certains auteurs que la remarque concerne directement ( bien que ce ne soit pas eux qui décide du prix de vente), mais je pense qu'il y a une réflexion à faire ici. Nous sommes devant un «méchant» problème découlant du fait que les auteurs, de même que tout les intervenants du milieu du livre, s'entendent pour dire que personne ne fait d'argent. Solution donc, augmenter le prix des bouquins. Par contre, le pouvoir d'achat des gens n'augmente pas lui. Au contraire, dans un contexte économique plus difficile, les consommateurs coupent dans l'extra, c'est à dire les loisirs, donc la lecture. Dans les derniers Salons du Livre, nombre de lecteurs se plaignaient du prix des bouquins de plus en plus minces... Les derniers tomes de diverses séries très populaires n'ont plus que les deux tiers des pages des premiers tomes et se vendent pourtant le même prix. Des plaquettes de 125 pages se détaillent 15$, 18$ et même 21$ alors que des romans jeunesse pourtant beaucoup plus épais se vendent à 15$. Il y a des romans de moins de 200 pages à 25$. L'exemple le plus flagrant? Le dernier de Mme Bertrand, un illustré à 21.95$ !!!!

Quelqu'un à une solution?????????????