mardi 25 mai 2010

Comparaisons

Après le retravail des tomes 1 et 2 - qui n'étaient qu'un volume unique à l'origine-, j'avais ajouté pas moins de 90 000 mots, retranché des chapitres entiers, réécrits nombres de scène. Je croyais alors avoir donné le maximum. Avec le recul, je dois plutôt dire que j'ai donné tout ce qui était possible pour la débutante que j'étais alors :S

À la suite du retravail du troisième tome, j'avais sacrifié plus de 30 000 mots. J'avais aussi dû reconstruire tout un pan de l'histoire - quelques 50 pages en fait - à cause d'un détail historique que j'avais mal compris. Pfffff! On ne m'y reprendra plus, je vérifie maintenant ce genre de choses 20 fois plutôt qu'une! J'ai appris à éliminer les adverbes et les adjectifs en surnombre et à utiliser des verbes plus forts pour compenser. L'histoire y a gagné en rythme et en intensité. Bref, bien des apprentissages encore une fois.

Pour le 4e tome dont je viens d'enregistrer la version finale retravaillée, je suis contente de pouvoir dire que le chemin parcouru depuis le premier tome est impressionnant. Malgré une direction littéraire plus sévère d'un manuscrit à l'autre, le texte n'a perdu que 9 000 mots. Je n'ai pas eu à réécrire des chapitres entiers. J'ai appris à raccourcir mes phrases souvent trop longues. J'ai aussi beaucoup travaillé sur le perfectionnement: comment écrire pour que le lecteur vive les émotions des personnages, comment écrire des scènes érotiques dignes de ce nom, comment éviter de briser une intensité dramatique, mais surtout, savoir éliminer des personnages avec doigté quand ils deviennent inutiles à l'histoire ;)

J'ai aussi compris un principe fondamental: quand une histoire est finie, elle est finie. Il ne sert à rien d'essayer d'ajouter du texte ici et là pour faire un livre plus épais. Quand y'a plus rien à ajouter, faut l'accepter. Logique direz-vous... C'est vrai, sauf que pour moi qui aime les grosses briques, je me disais qu'il fallait absolument que mes livres en soient. J'avais peur de la réaction des lecteurs si les tomes n'épaississaient pas d'une fois à l'autre. Et puis, j'ai bien dû admettre que souvent, les grosses briques souffraient de longueurs et que l'histoire aurait été meilleure si quelqu'un avait eu le courage de dire à l'auteur de couper dans le gras... ce que ma directrice littéraire ne se gêne pas pour faire! Comme le résultat en vaut la peine, maintenant, je m'incline... ;)

Caillou


Ce gâteau n'est peut-être pas un chef d'oeuvre, mais mon filleul était aux anges et moi, je me suis défoulée... Faut parfois faire autre chose qu'écrire!

lundi 24 mai 2010

La délivrance approche...

Moins de 30 pages à retravailler avant d'envoyer Quête d'éternité pour une dernière lecture. Je ne serai pas fâchée de lui dire aurevoir!

mercredi 19 mai 2010

Je lève mon verre...

... à tous les écrivains nocturnes comme moi! Quand je sors le rhum, pis que je ne le dilue pas, c'est que la nuit sera longue... très longue... 

lundi 17 mai 2010

Visage à deux faces

 J'ai dernièrement été témoin de divers événements où des auteurs qui vendent beaucoup étaient victimes d'un genre particulier de discrimination, un genre qui me dérange et me fait grincer des dents, et qui est malheureusement largement répandu et ce, dans TOUTES les sphères de la littérature... Vous connaissez le syndrome «j'te connais quand ça m'arrange» ????? Par définition, c'est le comportement d'AUTEURS qui connaissent un autre auteur - un auteur qui vend bien, ai-je besoin de le préciser :-S - parce qu'ils en ont besoin pour faire connaître une ville, une région, une association, un événement qu'ils organisent, un prix et que sais-je d'autre encore... et qu'ils savent que cet auteur attira les gens alors qu'eux, comme ils sont inconnus de ce qu'on appelle le «grand public» et vendent donc très peu, ils n'ont pas ce pouvoir sur le lectorat... Jusque là, je trouve ça parfaitement logique puisque c'est effectivement de cette façon que les gens fonctionnent: ça prend des gens «connus» pour susciter un intérêt. On ne réinventera pas le comportement humain!

 Là, où le syndrome «j'te connais quand ça m'arrange» embarque et m'horripile, c'est quand ce même auteur dont on avait cruellement besoin avant pour mousser quelque chose devient presque un parfait inconnu -ou un imbécile selon la situation - dans une discussion sur la littérature, de genre ou la littérature tout court, parce que, ô sacrilège, cet auteur vend beaucoup, donc il écrit certainement du texte simpliste, facilement accessible, il s'est abaissé au niveau du lecteur moyen, il est devenu un écrivain «commercial» (donc ce n'est plus un véritable écrivain), il ne sait pas ce que c'est souffrir en écrivant (c'est celle que je préfère!!! (yeux au ciel), il ne doit pas retravailler ses texte, il écrit trop vite pour que ce soit bon (un livre par année c'est déjà trop à leur yeux)... Je pourrais vous en énumérer comme ça encore longtemps... Et ces auteurs «tapent » allègrement sur celui qui leur a sauvé la peau des fesses la semaine d'avant!!!!!! Belle attitude...

Je ne suis pas parfaite, loin de là. Je n'aime pas tout ce que je lis, je ne suis pas d'accord avec tous le monde non plus. Il y a des auteurs que j'aime, d'autres que je ne lirai plus jamais. Il m'arrive, comme tout les auteurs, de jalouser un instant le succès des autres, comme il m'arrive souvent de m'en réjouir aussi. Par contre, j'essaie d'être conséquente, même si ce n'est pas toujours évident et que ça m'oblige parfois à renoncer à de belles occasions. Un exemple: J'ai refusé, à la même époque l'an dernier, de faire un reportage, sur une auteure que je connaissais, dans une revue très en vue. Pourtant, ça m'aurait fait connaître comme auteure, ça m'aurait probablement ouvert des portes dans le milieu des médias aussi. Pourquoi j'ai refusé? Parce que je n'aimais pas ce qu'écrivait l'auteure en question et que je me voyais mal en faire l'éloge alors que mon entourage savait très bien que ce que je raconterais serait un tissu de mensonges... C'est ça être conséquent!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et présentement, dans le milieu élargi de la littérature, y'a beaucoup trop de gens qui ne le sont pas...

mercredi 12 mai 2010

Boréal

À tous mes collègues blogueurs qui y seront cette fin de semaine, je vous souhaite bien du plaisir, d'enrichissantes rencontres et des sujets de discussion fort intéressants. Pour ma part, je ne peux y être même si j'aurais bien aimé. D'importants projets professionnels dont je ne peux parler pour l'instant m'obligent à favoriser mon ordinateur au détriment de ma vie sociale. Mais bon, quand un rêve est à portée de main, il faut parfois faire des sacrifices... ; )

samedi 8 mai 2010

À lire absolument

Une amie romancière vient de m'offrir la revue française Lire d'avril 2010. Celle-ci contient des bijoux de caricatures, mais surtout, elle nous offre les résultats d'une enquête sur ce que gagnent les écrivains français. Vous constaterez que la situation de nos cousins s'apparante beaucoup à la nôtre. Une lecture fort instructive pour quiconque rêve de vivre de l'écriture...