jeudi 19 mars 2009

Savoir reconnaître ses faiblesses

Hier, j'ai eu une trèèèèès longue, mais très agréable, conversation avec ma directrice littéraire, avant de repartir avec un manuscrit ABONDAMMENT annoté. En fait, pour être honnête, de quoi faire peur à bien des auteurs (rire), mais j'avoue que je dois avoir une légère tendance au masochiste puisque c'est comme ça que j'aime recevoir mes textes... J'ai besoin de savoir très exactement ce que ma directrice en pense, sans fla-fla, ni fausse gentilesse et elle le sait. Je préfère que ce soit elle qui prenne la chance d'égratigner mon orgueil, pendant que l'on peut encore apporter des modifications, plutôt que d'affronter la critique acerbe de mes lecteurs parce que le livre ne répond pas aux attentes une fois sur les tablettes. Et croyez-moi, aux nombres de courriels que ma maison d'éditions et moi recevont, le troisième tome est très attendu... C'est franchement agréable de savoir que l'on suscite autant d'attente et d'intérêt, mais ça rehausse également le niveau d'anxiété parce que l'on ne veut pas décevoir. Vaut donc mieux travailler plus que moins...
J'ai parfois montré à des parents et amis mes deux premiers manuscrits annotés, raturés, soulignés et j'en passe. Chaque fois, j'ai eu droit à des réactions particulières. Certains ont poussé des hauts cris, me disant que ça n'avait pas de sens; d'autres ont frémis d'indignation, parlant de dénaturation et de censure; d'autres encore ne comprenaient pas que j'accepte d'apporter des modifications, comme si le fait de retravailler un texte lui faisait perdre son âme!!!!!!!!!! Je suis quand même une personne intelligente, enfin je crois (sourire en coin), je suis donc capable de faire la différence entre améliorer un texte pour le mieux et accepter des changements les yeux fermés...
Vous savez quoi? La première version de la série est bien rangée chez moi, et j'espère qu'elle restera où elle est à perpétuité... Non pas que je ne sois pas fière de ce que j'ai écrit à l'origine; jamais je ne renierai mes premiers texte puisqu'ils m'ont permis de devenir l'auteure que je suis aujourd'hui! Mais je dois admettre que je suis surtout fière du chemin parcouru depuis la première version et c'est justement pour cette raison que je travaillerai une fois de plus sur mon texte, que je tiendrai compte de chaque commentaire, de chaque interrogation, de chaque trait de crayon. Je sais que je ne serai pas toujours d'accord, alors je négocierai, mais je sais aussi que je dirai parfois: «Mais comment ça ce fait que je n'avais pas remarqué ça?» ou encore «C'est vrai que ce pourrait être plus clair, plus précis» ou encore «moins long mais aussi captivant...» Je crois que c'est aussi ça être auteur: savoir lâcher prise vis à vis de son texte, être fière de nos trouvailles de génie mais savoir aussi admettre que l'on s'est trompé à divers endroits ou que l'on a peut-être pas tout donné sur certains passages...
Je serai donc moins présente pour les cinq prochaines semaines puisque je dois rendre la version finale pour la fin avril et que j'ai huit jours de salon du livre entretemps... Mais ça vaudra la peine, comme pour les tomes précédents, j'en suis convaincue...

lundi 16 mars 2009

Drôle de question!

Les visiteurs s'arrêtent devant moi, prennent l'un de mes livres en démo sur ma table de dédicace puis demande: «Est-ce que c'est vous qui l'avez écrit.» À chaque Salon, c'est pareil; cette étrange question revient plusieurs fois par jour et ça me fascine. Qu'est-ce que les gens croient??? Que je surveille les livres d'une auteure en particulier? Que je suis une visiteuse assise pour prendre une pause? Que je suis là par désoeuvrement? J'avoue que j'ai quelques difficultés à comprendre. Mais bon, je présume que ce comportement singulier est là pour rester. Vaut donc mieux en sourire, ce que je fais volontiers avant de répondre que je suis effectivement l'auteure...

mercredi 11 mars 2009

Comment dire...

Je l'ai déjà dit, je sais, mais je le répète: tous les goûts sont dans la nature et ne se discutent pas nécessairement... Partant de ce point de vue, et considérant le métier que j'ai choisi, j'explique maintenant mon dilemme. Depuis quelques temps, je ne lis que du québécois. Pourquoi? Tout simplement parce que je croise et recroise des auteurs à chaque salon du livre et que, de ce fait, mon cercle de connaissances s'agrandit de plus en plus. Je me suis dis qu'il serait donc profitable pour ma culture personnelle, de même que pour ma vie sociale, d'avoir une idée de ce que mes collègues écrivent. Mais voilà, je n'aime pas toujours ce que je lis, et, honte à moi, j'abandonne quelquefois ma lecture parce que je n'en peux tout simplement plus. Comme mes exemplaires sont parfois dédicacés, il est clair que je risque de me faire poser LES questions qui tuent: «Est-ce que tu as lu mon livre?» suivi inévitablement de «Qu'est-ce que tu en penses?» On répond quoi quand on ne veut vexer personne mais que l'on n'a pas réellement apprécié?

Je suis, je l'avoue bien humblement, d'un détachement presque indécent face à la critique. En fait, je me surprend moi-même tellement je vis bien avec les mauvais commentaires. Et ne vous méprenez pas en pensant que c'est parce que je n'en ai pas eu ou que je me crois au-dessus de tout. Ça n'a rien à voir. C'est plutôt que j'ai vite compris que l'on ne pouvait plaire à tous. Je pourrais d'ailleurs vous parler de lecteurs qui ne se sont pas gênés pour me dire mes quatre vérités!!! C'est peut-être aussi parce que je suis TRÈS critique de nature -- c'est un défaut, je m'en confesse (rire) -- et que si je me permets de commenter ce que je lis, il faut bien que j'accepte que l'on me rende la pareille... J'ai par contre un faible pour les critiques CONSTRUCTIVES. Elles peuvent être d'une aide précieuse pour mettre le doigt sur nos faiblesses, nos tics d'écritures, nos redondances, nos manques et j'en passe. Il faut apprendre à distinguer ce qui nous rends service du reste!!! Mais ce n'est pas tous le monde qui pense comme ça, alors comment savoir si la personne en face de soi a envie de connaître la vérité ou préférerait un mensonge honorable?

samedi 7 mars 2009

Parce que je suis mère avant tout...


... je participerai au Défi Têtes Rasées de Leucan le 7 juin prochain (la veille de mon anniversaire). Je dirai donc adieu à mes cheveux longs pour la première fois depuis plus de 20 ans. Je préfère ne même pas penser à ce que j'aurai l'air une fois rasée... Si vous avez envie de m'encourager ou si vous êtes curieux de savoir pourquoi j'ai finalement dit oui, vous n'avez qu'à jeter un oeil à: http://www.defileucan.ca/Participant.aspx?id=9622 Souhaitez-moi bon courage!!!!!!!!!