jeudi 30 septembre 2010

@Tous

Vous ne pouvez imaginer à quel point votre présence virtuel fait du bien... Je manque de temps pour vous répondre personnellement, mais sachez que je vous lis tous, que ce soit ici ou ailleurs sur le web... Et vos commentaires me touchent beaucoup. Je vous donne plus de nouvelles dès que la vie m'accorde un répit...

Là, je dois terminer les valises des enfants et les miennes. Je serai au Saguenay comme prévu avec mon chum puisque nos enfants nous ont gentiment expliqué que nous n'avions pas le droit de leur gâcher leur fin de semaine chez papy et mamie juste à cause d'une mauvaise nouvelle... Vous trouvez peut-être ça épouvantable que je déserte. Pas moi. Ni eux. Nous avons compris depuis bien longtemps que la vie continue, quoi qu'il arrive, et qu'il n'y a rien de pire que de s'arrêter et d'attendre... Nous ne pouvons rien de plus pour le moment, le prochain rendez-vous est lundi. Cèd est en forme, a des médiacaments pour la douleur et moi j'ai besoin de me changer les idées avant de me présenter sur la ligne de front...

Je n'ai pas peur des résultats, j'ai promis à mon fils qu'on s'en sortirait encore une fois. Je sais que ce sera le cas et que nous pourrons ensuite tirer un trait sur cette période sombre une bonne fois pour toute. J'avoue cependant que c'est tout ce qu'il y aura entre aujourd'hui et le moment où ce calvaire sera derrière nous qui me terrorise. Parce que je sais, au contraire de ceux qui affronte un premier diagnostic, ce qui nous attends... Je le sais et je l'appréhende...

mercredi 29 septembre 2010

6 ans, 3 mois, 25 jours...

C'est le sursi que la vie a choisi d'accorder à mon fils avant qu'il ne doive livrer une nouvelle bataille. 6 ans, 3 mois, 25 jours... qui ont passé beaucoup trop vite...

La volonté propre d'un roman

C'est l'une des raisons, et sans doute la principale, pour laquelle je ne fais pas de plan détaillé de mes romans. S'il y a bien une chose que j'ai comprise pendant l'écriture de ma série, c'est que les personnages ont une volonté propre et qu'ils acceptent très rarement de faire quelque chose qui ne leur plaît pas ou ne leur ressemble pas! Et si par malheur, l'auteure s'entête, le résultat n'est jamais concluant...

Merci à Nathaly qui m'a aiguillé vers ce lien par le biais de Facebook.

mardi 28 septembre 2010

Qu'est-ce qu'un palmarès de livres?

Sur quoi se base-t-on pour déterminer quel titre y figurera et quel bouquin n'y apparaîtra pas? Les avis divergent et les mythes sont légion. Certains vont même jusqu'à dire que les places sont achetés par les différents intervenants du milieu. Qui dit vrai? Qui exagère? J'en ai aucune idée! Mais j'ai bien hâte de voir ce que le palmarès Gaspard-Le Devoir va nous donner comme titres de romans en comparaison des palmarès Archambault et Renaud-Bray... Je prévois déjà de beaux débats ;)

vendredi 24 septembre 2010

Y'a des jours plus difficiles...

Vendredi matin. Dans une quinzaine de minutes, je quitte avec Céd pour une Xe imagerie par résonnance magnétique. Près de 8 ans que c'est comme ça plusieurs fois par année, mais je ne m'habitue pas. Je ne m'habituerai jamais. Et plus il vieillit, plus c'est difficile.

C'était tellement plus simple quand il ne parlait pas et surtout, qu'il ne posait pas de questions. Vous me trouvez peut-être méchante de dire ça comme ça, mais c'est tellement vrai. C'est beaucoup plus aisé de consoler un enfant de deux ans qui ne comprend pas ce qui se passe que d'expliquer à un gamin de 9 ans qui en a marre de se faire piquer TOUT les fichus jours de l'année parce qu'il a fini de grandir depuis 2005 et qui voudrait tellement être comme les autres enfants de sa classe. Si mon coeur de mère se serrait autrefois quand je devais le «maintenir» immobile pour que nous puissions installer une voie veineuse, ce n'était rien en comparaison de ma douleur quand je le vois se rebiffer aujourd'hui. Je déteste avoir encore à l'immobiliser contre son gré parce qu'il ne veut pas de prises de sang, ni de sédation. J'haïs voir la terreur dans ses yeux quand l'infirmière approche avec l'aiguille pour la voie veineuse. J'ai envie de me sauver, en le serrant dans mes bras, quand il se tourne vers moi, le regard noyé, mais qu'il tente de ne pas verser une larme pour faire plaisir à maman. Je voudrais l'amener à des kilomètres de l'hôpital quand il me tient la main et qu'il lutte contre la claustrophobie qui le guette, encarcané de plastique, sanglé sur une table mouvante, dans une pièce frigorifiée, à l'entrée d'une machine bruyante et que la p'tite madame de l'IRM lui dit: «Bon, là faut pas que tu bouges, hein, parce qu'il faudra recommencer». (C'est pas mêlant, j'ai alors des envies de meurtres!!!!!!!!!!!) Vous expliquez comment à ce p'tit bonhomme qu'il ne sera jamais comme les autres, qu'il aura nombre de difficultés à l'école, que toute sa vie, il aura des dizaines de spécialistes qui le suivront plusieurs fois par ans, et que la récidive le guettera toujours parce que les tumeurs cérébrales ont la fâcheuse habitude de revenir et ce, bien après cinq ans... Je n'ai jamais menti à mes enfants, surtout pas concernant la maladie. J'avoue cependant qu'il y a des jours où j'ai envie de commencer à le faire...  

Depuis un peu plus de deux semaines, Céd se plaint de maux de tête à répétition. En tant que femme raisonnable et capable de logique, je me répète que c'est seulement la fatigue liée à l'école qui en est la cause. Que c'est comme ça tous les ans. Que ce sera toujours comme ça parce que son endurance physique est différente des autres dû aux effets secondaires de la chimio et de la radio. Le problème, c'est que je suis également une mère. Et la mère n'est pas toujours capable d'être raisonnable et logique parce qu'elle est une mère justement et que l'amour qu'elle porte à son enfant lui fait parfois craindre le pire. Parce qu'elle sait que c'est possible de rencontrer le pire. C'est même déjà arrivé. Deux fois. Ce qui fait que ce matin, nous partons «à reculons». J'ai peur des résultats, mais je ne peux pas le partager avec Céd, parce que je ne veux pas l'effrayer. C'est aussi ça être mère...

Vous connaissez mes chiffres de ventes, je ne les cache pas. Je n'en parle pas trop non plus parce que je sais que plusieurs travaillent aussi fort que moi, sinon plus, pour des résultats moindres. Et que ce doit être franchement frustrant. Je présume - à tort peut-être - que la majorité ressent, à un moment ou un autre, une pointe de jalousie. Réaction humaine des plus normales. (Où je veux en venir, vous demandez-vous? J'y arrive.) Dites-vous toutefois que chaque fois que je pose les yeux sur mon fils, j'échangerais volontiers, et sans le moindre regret, mes ventes, mon voyage en France, mes campagnes de pub, les tournées de Salons et les chambres au Hilton contre une certitude que jamais plus on entendra parler de «médulloblastome à haut risque métastasique et récidivant» dans ma maison. Jamais plus. Pour ceux qui rêvent de best-sellers et de renommée, ne perdez jamais l'espoir. Tout est possible. Moi, par contre, mon plus grand rêve ne se réalisera jamais et je dois apprendre à en faire mon deuil chaque jour qui passe. C'était le cas hier, ça l'est aujourd'hui et ce le sera demain... Dans ces moments-là, c'est moi qui vous envie... Et vous n'avez pas idée à quel point...

mercredi 22 septembre 2010

Agréable surprise

Je reviens tout juste du Salon funéraire. Vous l'aurez deviné, il y avait beaucoup d'émotions dans l'air. Une douce sérénité aussi parce que c'était un départ «prévu» depuis longtemps. La famille avait eu le temps de se préparer, de jaser avec L-P, de lui dire à quel point ils l'aimaient, de profiter de chaque moment au cours de la dernière année... Ils auraient préféré qu'elle reste, mais ils étaient prêts à la laisser partir. Je les admire. 

Pourquoi donc «agréable surprise» quand je parle d'un décès d'enfant, me direz-vous? Parce qu'il y avait beaucoup, mais vraiment beaucoup, d'enfants et de jeunes adolescents au salon. Des jeunes extraordinairement matures venus dire aurevoir à une camarade de classe ou consoler l'une ou l'autre des deux soeurs d'âge scolaire. J'ai entendu des phrases d'une douceur et d'une sagesse incroyable pour des jeunes de huit à treize ans. J'ai vu des bras se tendrent spontanément pour apaiser les sanglots ou simplement réconforter. J'ai pu observer une superbe solidarité et ça, quand on traverse une épreuve aussi cruelle si jeune, ça n'a pas de prix...  

Trop souvent, les adultes sont présents pour les adultes. Uniquement. Non pas qu'ils oublient les soeurs et les frères qui, eux, sont toujours là, mais parce qu'ils ne savent pas vraiment comment les soutenir. Et les enfants non souvent rien à f... des grands qui veulent les aider. Ils ont d'abord besoin de compréhension, d'écoute et de soutien de la part de jeunes de leur âge. Les psy et tout le reste viendront bien assez tôt dans les semaines suivantes. Pourtant, trop souvent, les parents refusent d'imposer une visite au salon funéraire à leurs enfants, pour diverses raisons. La première étant qu'ils seront confrontés bien assez tôt dans leur vie d'adulte à cette troublante réalité. Or, la mort fait partie de la vie. Que ça nous plaise ou non. Et ça, vous seriez étonné de voir à quel point les enfants l'ont beaucoup mieux compris que les adultes...  

lundi 20 septembre 2010

Un ange de plus...

Une enfant nous a quittés ce matin, pour un univers où la souffrance n'existe plus. J'ai beau savoir qu'elle est mieux maintenant, je n'arrive pas à accepter que ses parents et ses soeurs vivront désormais sans elle. Je l'ai déjà dit, je sais, mais je le répéterai aussi longtemps que je vivrai; les enfants ne devraient jamais partir avant leurs parents. Jamais. Surtout pas à cause d'une saloperie de cancer...

jeudi 16 septembre 2010

On se calme ;)

Je l'avais déjà mentionné sur la page Facebook de Filles de Lune et une lectrice a dit la même chose dans un commentaire sur ce blog: Quand on dit qu'un livre sort le 15, c'est qu'il quitte les entrepôts du distributeur ce jour-là. Tout dépendamment de la région où vous résidez, il peut s'écouler d'un à trois jours avant que le livre se retrouve sur les tablettes. Pour Archambault et Renaud-Bray, les boîtes transitent d'abord par la maison-mère avant d'être redistribuées, ce qui allonge aussi le délai. Mais ne vous en faites pas, il est bel et bien sorti hier!  De plus, c'est peut-être préférable que vous l'ayez en retard. De cette façon, vous attendrez un peu moins longtemps le 5e... :)

Alors, il est inutile d'inonder ma boîte de courriel, je ne peux rien faire de plus... Patience, patience... ;)

mercredi 15 septembre 2010

C'est officiel!

En décembre prochain, je serai en séances de dédicace en France. Je vous ai déjà dit que j'avais une maison d'édition en or? Probablement. Mais je me permets de le répéter...

Tu sais que tu as réussi à captiver ton lectorat quand...

... des lectrices, sur leur blog ou dans tes courriels, se permettent d'appeler l'un des tes personnages par son surnom. Pour les initiés, vous aurez reconnu ici le cas d'Alexis... ;)  Je n'aurais jamais cru que cet homme ferait autant jaser!

mercredi 8 septembre 2010

Une naissance

Je passe chercher mes copies de mon dernier-né vendredi, ce qui veut dire qu'il devrait être distribué à partir de mercredi prochain, comme prévu. Dans une semaine, donc. Pourquoi est-ce que j'ai si peur du verdict tout à coup? Probablement parce que, plus la série avance, plus la pression devient forte. Et je l'avoue, la pression et mon imagination s'entende plus ou moins bien, la première ayant une influence franchement néfaste sur la deuxième si je m'arrête pour y penser... Comme cette association risque de perdurer, je travaille d'arrache-pied pour concilier les deux...

mardi 7 septembre 2010

Une auteure à découvrir

Je n'en ferai pas la critique, je ne suis pas très douée pour ça. Je vous dirai cependant que je l'ai lu d'une traite, sans m'arrêter. Et je me permettrai de comparer Madeleine Robitaille à Patrick Sénécal pour le côté dérangeant de l'histoire. Ce p'tit quelque chose qui nous fait penser que les individus profondément tordus que l'on croise au fil des pages pourraient être nos voisins... Quand j'ai ce sentiment qui perdure bien après que j'aie refermé le livre, ça veut tout dire...

vendredi 3 septembre 2010

Sans commentaire...

Entendu dernièrement: «Saviez-vous que le libraire ne fait QUE 40% de profits sur le prix d'un livre?» Argument tenu dans le cadre d'une discussion sur l'agonie des librairies indépendantes, débat dans lequel je ne m'embarquerai pas ici. La remarque était faite dans le contexte de rapport des profits si on compare avec une autre industrie où ceux-ci sont de l'ordre de 100% et plus.  Je comprends le contexte, mais j'avais quand même envie de répondre que l'auteur, lui, ne fait QUE 10%.... Non mais!

mercredi 1 septembre 2010

Tout simplement merci!

Je ne sais trop ce que je pourrais dire de plus. Je reviens de la Journée Prologue, où j'ai appris que Filles de Lune avait franchi le cap des 50 000 exemplaires vendus. Je tiens donc à remercier infiniment l'équipe des Éditions de Mortagne de même que mes lecteurs et lectrices. Sans ces deux éléments essentiels, jamais ma série n'aurait rencontré un tel succès... Il me reste à croiser les doigts pour la sortie du tome 4 dans deux semaines ;)