lundi 17 mai 2010

Visage à deux faces

 J'ai dernièrement été témoin de divers événements où des auteurs qui vendent beaucoup étaient victimes d'un genre particulier de discrimination, un genre qui me dérange et me fait grincer des dents, et qui est malheureusement largement répandu et ce, dans TOUTES les sphères de la littérature... Vous connaissez le syndrome «j'te connais quand ça m'arrange» ????? Par définition, c'est le comportement d'AUTEURS qui connaissent un autre auteur - un auteur qui vend bien, ai-je besoin de le préciser :-S - parce qu'ils en ont besoin pour faire connaître une ville, une région, une association, un événement qu'ils organisent, un prix et que sais-je d'autre encore... et qu'ils savent que cet auteur attira les gens alors qu'eux, comme ils sont inconnus de ce qu'on appelle le «grand public» et vendent donc très peu, ils n'ont pas ce pouvoir sur le lectorat... Jusque là, je trouve ça parfaitement logique puisque c'est effectivement de cette façon que les gens fonctionnent: ça prend des gens «connus» pour susciter un intérêt. On ne réinventera pas le comportement humain!

 Là, où le syndrome «j'te connais quand ça m'arrange» embarque et m'horripile, c'est quand ce même auteur dont on avait cruellement besoin avant pour mousser quelque chose devient presque un parfait inconnu -ou un imbécile selon la situation - dans une discussion sur la littérature, de genre ou la littérature tout court, parce que, ô sacrilège, cet auteur vend beaucoup, donc il écrit certainement du texte simpliste, facilement accessible, il s'est abaissé au niveau du lecteur moyen, il est devenu un écrivain «commercial» (donc ce n'est plus un véritable écrivain), il ne sait pas ce que c'est souffrir en écrivant (c'est celle que je préfère!!! (yeux au ciel), il ne doit pas retravailler ses texte, il écrit trop vite pour que ce soit bon (un livre par année c'est déjà trop à leur yeux)... Je pourrais vous en énumérer comme ça encore longtemps... Et ces auteurs «tapent » allègrement sur celui qui leur a sauvé la peau des fesses la semaine d'avant!!!!!! Belle attitude...

Je ne suis pas parfaite, loin de là. Je n'aime pas tout ce que je lis, je ne suis pas d'accord avec tous le monde non plus. Il y a des auteurs que j'aime, d'autres que je ne lirai plus jamais. Il m'arrive, comme tout les auteurs, de jalouser un instant le succès des autres, comme il m'arrive souvent de m'en réjouir aussi. Par contre, j'essaie d'être conséquente, même si ce n'est pas toujours évident et que ça m'oblige parfois à renoncer à de belles occasions. Un exemple: J'ai refusé, à la même époque l'an dernier, de faire un reportage, sur une auteure que je connaissais, dans une revue très en vue. Pourtant, ça m'aurait fait connaître comme auteure, ça m'aurait probablement ouvert des portes dans le milieu des médias aussi. Pourquoi j'ai refusé? Parce que je n'aimais pas ce qu'écrivait l'auteure en question et que je me voyais mal en faire l'éloge alors que mon entourage savait très bien que ce que je raconterais serait un tissu de mensonges... C'est ça être conséquent!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Et présentement, dans le milieu élargi de la littérature, y'a beaucoup trop de gens qui ne le sont pas...

5 commentaires:

Gen a dit…

Ouch... Je sais pas ce que tu as vécu, mais je te plains Élisabeth. :( C'est effectivement poche de se faire snober comme ça.

Ce que je trouve surtout dommage, c'est qu'il y a des gens qui ne semblent pas capable de différencier l'auteur comme personne de ce qu'il écrit. Il y a des gens que je trouve fort sympathique, mais dont les écrits ne sont pas mon genre (par exemple, Fille de lune, c'est pas mon style, mais l'auteure est franchement gentille, en plus de connaître tout un succès... la connais-tu? ;).

Il y a aussi des gens que trouve imbuvables, mais dont les écrits me font tripper (j'en nommerai pas). Et il y a toutes les nuances entre les deux.

Pour ce qui est du "ils ne savent pas ce que c'est de souffrir en écrivant parce qu'ils écrivent des trucs commerciaux et donc simplistes", ben je pense qu'on souffre toujours en écrivant. Même Guimauve Musso doit souffrir (je le plains d'ailleurs de souffrir pour un tel résultat, mais c'est mon opinion).

Et faut pas confondre "simple et clair" avec "simpliste", ni "pas nécessairement révolutionnaire" avec "c'est de la merde".

Mais bon, de retour de Boréal, je dirais que la bitcherie semble plutôt monnaie courante dans le milieu... et c'est dur d'éviter d'être contaminé.

Elisabeth a dit…

Gen: Certaines situations me concernaient «par la bande», mais je n'étais pas la première visée... ;)

Je n'ai aucun problème avec le fait que tu ne me lises pas et quand bien même tu le ferais et n'aimerais pas, pour être honnête, ça m'indiffère... (sans vouloir être blessante, ici) Le fait d'avoir un lectorat assez large me permet d'avoir un certain détachement vis-à-vis des critiques en tout genres. Pas que je ne les lis pas, au contraire, mais je suis consciente de mon imperfection, du fait que je ne suis pas encore très expérimentée, que j'ai beaucoup à apprendre, mais surtout, qu'on ne peut pas plaire à tous le monde, et ce dernier point, on ne le répétera jamais assez!

Et tu as parfaitement raison en ce qui concerne le manque de discernement des gens pour ce qui est de l'écrivain versus l'individu. On pourrait en jaser des heures et agrémenter le tout d'anecdoctes -certaines savoureuses, d'autres épouvantables - que je ne peux raconter ici.

En ce qui concerne Boréal, je ne suis pas surprise; je suis allée à Anticipation l'an dernier... Je dirais cependant que je ne suis pas meilleure que les autres; je suis aussi capable de «bitcher». J'évite par contre d'aller ensuite serrer la main de personnes que j'ai «bitché» en leur racontant qu'ils sont géniaux. En général, j'évite plutôt le sujet de leurs écrits pour discuter d'autres choses ;)

Gen a dit…

Idem pour ce qui est d'éviter le sujet des écrits quand j'ai pas aimé ;)

Je trouve par contre qu'on se retrouve parfois un peu obligé de bitcher en catimini dans le milieu. C'est si petit qu'on a toujours peur d'égratigner l'égo de quelqu'un qui deviendra un jour important...

Diane a dit…

Bravo Élisabeth... Tu as tout as fais raison.

Je vais me servire d'une citation qui ne vient pas de moi elle vient d'un film que j'affectionne tout particuliérement.

On peut abandonner son intégrité pour presque rien mais c’est tout ce que nous possédons réellement, tout ce qui nous reste à la fin. Et dans ce petit espace nous sommes libres. (V For Vendetta)

Je suis heureuse de pouvoir dire que je t'ai rencontré. Quand je recommande tes livres je peut dire que tu y à travailler fort, car je t'ai vue le faire.

Mélissa a dit…

simplement un petit mot d'une lectrice!!:)j'ai lu les trois livres! comme beaucoup j'ai jugé la couverture et je l'ai voulu à la seconde! j'ai eu de la diffulcuté à embarquer dans le premier, mais j'ai pas déssespérer et sincèrement finalement j'ai adorer vos livres! j'attends la suite avec impatience, mais pas trop pour vous laissez temps d'écrire :P mais se que je voulais vous dire vraiment c'est que je vienne de lire le message que vous avez écris et sa me montre que comparer à plusieurs (pas nécessaire auteur parce que de toute façon je n'en connais pas personnellement, seulement de lecture) vous restez "terre à terre" et c'est l'important ! Il va avoir plusieurs personne dans la vie qui vont vous décevoir par leurs attitude, leurs comportement, mais peu vous importe puisque vous vous restez "Vrai"!!:)C'est la première fois que j'écris a une auteure et je me sens un peu stupide:) mais je tenais quand même a vous dire cela!:) et vous avez bien raison de dire que vous vous êtes améliorer au cours de vos livres ... comme on dit on arrête jamais d'apprendre:) et voila c'est tout:) passer une bonne journée:) (p.s: Wow une belle coincidance, première fois j'écris à une auteur et je me rend compte que comme moi, elle est gémeau, dragon et moi aussi mon livre préféré c'est la série du Chardon et le Tartan de Diana Gabaldon:) c'est vraiment chouette:))