J'ai discuté avec plusieurs libraires de différentes régions du Québec dans les deux derniers mois et la majorité me faisait part d'un phénomène de plus en plus répandu chez les éditeurs, soit les prix des bouquins qui ne cesse de monter alors que le contenu reste le même au niveau du nombre de mots ou même pire, diminue. Je ne nommerai pas d'exemples parce que je risque de me faire arracher la tête par certains auteurs que la remarque concerne directement ( bien que ce ne soit pas eux qui décide du prix de vente), mais je pense qu'il y a une réflexion à faire ici. Nous sommes devant un «méchant» problème découlant du fait que les auteurs, de même que tout les intervenants du milieu du livre, s'entendent pour dire que personne ne fait d'argent. Solution donc, augmenter le prix des bouquins. Par contre, le pouvoir d'achat des gens n'augmente pas lui. Au contraire, dans un contexte économique plus difficile, les consommateurs coupent dans l'extra, c'est à dire les loisirs, donc la lecture. Dans les derniers Salons du Livre, nombre de lecteurs se plaignaient du prix des bouquins de plus en plus minces... Les derniers tomes de diverses séries très populaires n'ont plus que les deux tiers des pages des premiers tomes et se vendent pourtant le même prix. Des plaquettes de 125 pages se détaillent 15$, 18$ et même 21$ alors que des romans jeunesse pourtant beaucoup plus épais se vendent à 15$. Il y a des romans de moins de 200 pages à 25$. L'exemple le plus flagrant? Le dernier de Mme Bertrand, un illustré à 21.95$ !!!!
Quelqu'un à une solution?????????????
7 commentaires:
Même problème avec l'électro-livre. Pourtant, plusieurs auteurs et éditeurs ont fait des expériences à ce sujet (en particulier J.A. Konrath) et ils ont remarqué que le prix le plus rentable pour un livre électronique tournait autour de 3$, ou du moins. Je suis bien d'accord avec ça, puisque je n'hésiterai pas très longtemps avant d'acheter un livre à ce prix, alors que je ne sortirai probablement pas ma carte de crédit pour un livre électronique à 10 ou 15$. Idem pour le livre papier, il y a forcément un prix idéal selon le format du livre et le public cible, où le consommateur sera tenté de l'acheter même s'il n'en a pas besoin et où l'éditeur et l'auteur feront de beaux dollars à cause du volume.
C'est exactement ça; une question de volume. Le marché québécois est tellement petit et la durée de vie d'un livre tellement courte que les éditeurs hésitent à prendre des risques... ce qui est compréhensible, mais pas très utile pour recruter un lectorat. D'un autre côté, certains tentent le coup avec des livres à prix vraiment bas et laissent les tomes suivants au prix régulier. Est-ce que la technique est payante à long terme? J'en doute, mais je me trompe peut-être en pensant qu'il faudrait un seul prix quelque part entre les deux... ???
Je suis d'accord avec toi à 100%, et je suis de ces auteurs dont les prix de vente des livres sont incohérents. Entités 1 fait 62000 mots et se vend 13,95$ tandis que les coups de tête à 21000 mots se vendent 15$. Chez VLB, des romans format Coup de tête se vendent jusqu'à 25$, ce qui fait cher du mot!
Mais il y a un gros clash entre la littérature adulte et jeunesse, et entre la litt. québécoise et celle en traduction. Les romans de Milady se vendent 12,95$ (environ) et sont souvent plus consistants que les romans québécois bcp plus chers.
Pour ce qui est des prix de lancement pas cher, je n'ai rien contre, dans les limites du raisonnable. Des éditeurs publient toutes leurs séries en prix de lancement et publient souvent des romans incroyablement mauvais et occupent toutes les places des palmarès avec des premiers tomes (mais jamais avec les tomes suivants) qui cachent aux yeux des lecteurs d'autres romans (et je ne parle pas nécessairement de moi, ici, mais bien d'une majorité d'auteurs).
J'ai acheté hier le dernier Barcelo chez Québec-Amérique. 198 pages = 24,95 $
Yowzie. Ça a été un achat impulsif parce que je ne savais pas que Barcelo venait d'en publier un nouveau et que j'adore cet auteur.
La moutarde m'est monté au nez quand j'ai vu que ce même livre se vend 15,72 chez Amazon.
Calvénousse, y a quelqu'un qui se beurre en quelque part !
Parfaitement d'accord. Il commence à y avoir des incohérences ridicules.
Dernièrement, j'ai acheté un Ogawa (150 pages traduites du japonais) à 25$, un québécois pour adulte (500 pages) à 20$ et un roman en anglais (900 pages) pour 12$.
C'est sûr que si les romans québécois sont pas visibles, peu publicisés et qu'en plus ils sont trop chers, on en vendra pas!!!!
@M:Je n'osais pas nommer les Coups de Tête, mais c'est effectivement un des meilleurs exemples :( En ce qui concerne les prix de lancement, c'est encore plus frustrant quand on pense que ça masque d'autres auteurs!!!!
@Richard: Dans ton cas, c'est Amazon qui perd, un peu comme chez Costco. Ceux-là choisissent de faire de l'argent sur le volume...
@Gen: Espérons que le marché sera meilleur pour les québécois d'ici à ce que tu y entres ;) C'est parfois désespérant...
Vous me direz si je me trompe, mais de plus il me semble que le produire ce livre coûte moins cher qu'il y a dix ans: impression numérique souvent, montage graphique plus rapide.
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