... réside dans le fait que le premier jet n'en est plus vraiment un tellement il est travaillé au fur et à mesure que les pages s'accumulent. Et comme j'écris à temps plein, j'ai plus de temps à consacrer à mes 2000 mots journaliers que la majorité.
Depuis quelques mois, j'écris également avec la nette impression d'avoir une directrice littéraire sur l'épaule, un peu comme les p'tits démons des dessins animés, et y'a même une voix qui murmure quand c'est nécessaire:
-Si tu laisses ce passage, c'est clair que je fais un X dessus.
-Ça, ça ne passera pas et tu le sais. Enlève-le donc tout de suite.
-Ça sort d'où ça???? Tu parles d'une boîte à surprise!!!! Faudra s'arranger pour le voir venir parce que sinon...
-Trop d'ajectifs dans ce paragraphe...
-Trop d'adverbe dans celui-là...
-Coudonc, tes personnages soupirent encore... Ils ne peuvent pas faire autre chose???
-Quatre fois que je vois cette expression en quelques pages. Tic d'écriture! Faudra surveiller ça...
-Faudrait développer les sentiments ici, on ne «sent« pas assez l'émotion dans cette scène...
-7 pages pour ce passage!!! Trop long. Condense. Va à l'essentiel.
-Est-ce que c'est bien nécessaire de savoir ça???? Le lecteur ne peut pas se faire sa propre idée de...
et je pourrai continuer longtemps comme ça... C'est un excellent exercice pour se préparer à la véritable direction qui viendra bientôt :) Bon, ça ne me dispense pas de me relire et de retravailler, mais c'est beaucoup moins pénible quand le «gros de la job» est déjà fait. Sur ce, j'y retourne; j'ai encore quelques personnages qui respirent... ;)
8 commentaires:
J'pense que l'avantage de l'expérience, c'est aussi que tu es capable d'avoir ta "directrice littéraire intérieure" avec toi sans que ça te paralyse complètement et t'empêche d'avancer...
Parce que selon mon expérience, nos premiers textes, on les écrit facilement, mais c'est après avoir subi la dir lit une fois ou deux qu'on se met à douter des suivants et à bloquer en chemin.
J'suis contente de m'être fait les dents sur des nouvelles mettons! ;)
Ne laisse pas ce mauvais génie couper ton inspiration Élisabeth!
Elle ne doit pas couper tant que ça pour que tu en sois à ton cinquième tome, hihi!
Signe d'une belle maturité.
À côté de ça, j'ai pas encore fini ma maternelle. lol
@Gen: Contrairement à nombre d'auteurs, je n'ai jamais eu de réelles difficultés avec les directions littéraires... C'est un mal nécessaire qui me pousse sans cesse à me dépasser. J'ajouterais même que, ma directrice devenant de plus en plus sévère avec le temps, mon niveau de confiance suit la même tangente, parce que je sais que ce que j'écris aujourd'hui est bien meilleur qu'il y a quelques années à peine. J'avoue que ce n'est peut-être pas l'idéal de se faire les dents sur des textes de 120 000 mots, mais bon, je ne suis pas très douée pour les nouvelles ;)
@Prospéryne: Il n'a aucune chance contre mon imagination ;)
@ClaudeL: Effectivement!!! :)
@Sylvie: On commence tous quelque part! ;)
Je dirais pas que j'ai du mal avec la direction (moi aussi je vois ça comme une invitation au dépassement) mais des fois avec certains dir lit en tête, il m'est arrivé de commencer un texte et de me dire "ah non, il me dirait que c'est nul parce que..." et de lâcher.
Maintenant, je peux me dire "ouais, mais l'autre là, il aimerait, alors écrit et on verra après! ;)"
Que j'ai hâte d'avoir autant de recul par rapport à mes textes! Si je laisse ma dir litt intérieure s'imposer en cours d'écriture, c'est foutu. Au premier jet, il faut que j'avance sans trop penser, que je me laisse aller, et ensuite, je deviens sévère. Au moins, j'ai de la matière à retravailler, alors il y a beaucoup plus de chances que je tienne le coup jusqu'à la fin de l'aventure... :)
@Gen: Comme j'ai toujours travaillé avec la même dir litt, ça me simplifie la vie... ;)
@Isa:Pour mes premiers, je n'avais jamais connu la dirr litt avant de soumettre, donc pas de pression intérieure ;) Au troisième, ce fut comme une transition, j'étais comme toi. Depuis le 4e, c'est beaucoup plus facile... :)
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